Dezalay, Sara ORCID: https://orcid.org/0000-0001-5434-3613 2016. Répondre aux crises. Gouvernement et action publique 2 (2) , pp. 31-50. 10.3917/gap.162.0031 |
Abstract
Cet article propose de contribuer à une sociologie politique des instruments de gestion des crises développés au sein de la Commission européenne durant les années 2000. L’analyse des transactions bureaucratiques au sein de l’espace européen permet d’expliquer les dynamiques de création de ces instruments, qui ont permis à la Commission de se forger un espace autonome d’intervention sur les conflits armés. En retour, la prise en compte de la structure sociale et professionnelle des espaces dans lesquels s’inscrivent ces instruments, de leur genèse à une situation de crise, au Burundi, offre un éclairage supplémentaire sur les effets de cette « instrumentation » de la gestion de crises. L’hypothèse du « champ faible » permet ainsi de saisir certaines dynamiques de déploiement de la « gouvernance par délégation » (Boussaguet, Jacquot, 2009) introduite par ces instruments, qui prennent appui sur des ONG pour leur mise en œuvre. Il s’agit d’une part de logiques d’accommodement réciproque entre Commission européenne et ONG dans la structuration d’un marché professionnel de la gestion de crise à Bruxelles ; par ailleurs, cette gouvernance s’imbrique aussi dans une relation réciproque et continue entre le « siège » qu’est Bruxelles et le terrain d’intervention burundais, en tant que laboratoire du tournant des politiques d’aide publique au développement vers la gestion des conflits depuis les années 1990
Item Type: | Article |
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Date Type: | Publication |
Status: | Published |
Schools: | Department of Politics and International Relations (POLIR) |
Language other than English: | French |
Publisher: | Paris Presses de Sciences Po |
ISSN: | 2260-0965 |
Date of First Compliant Deposit: | 24 March 2017 |
Last Modified: | 04 Mar 2023 02:10 |
URI: | https://orca.cardiff.ac.uk/id/eprint/99348 |
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